Quel meilleur symbole et messager que le loup pour nous montrer nos erreurs passées... Nous étouffons la Nature à nos risques et périls, car sans celle-ci l'espèce humaine est condamnée.
"Le loup est bien plus proche de nous que les grands singes à l’étude desquels on consacre cependant tant d’argent et de soins à tel point que si une infime partie de ce budget était employée pour les loups, seraient éclaircies les grandes parts d’ombre qui l’entourent encore. La principale différence qui nous sépare du loup, est notre inaptitude chaque jour plus grande à ne plus savoir vivre avec la nature."
Ronald D. Lawrence (Auteur de "Mes Frères les Loups")
La vie sociale du Loup est hautement structurée et si la tendresse et les jeux se manifestent souvent, leur discipline et la conscience du rang de chaque individu sont les clés qui les aident à survivre et à reconquérir des territoires dont nous les avons éradiqués.
A Grey wolf family and follow up of the plea for the species.
Which better messenger and symbol than the wolf to show us our past errors... We oppress Nature at our own risk since without it the human race is condemned.
The wolf is much closer to us than great apes to the study of which we dedicate however so much money and care to such an extent that if only a tiny part of this budget was used for the wolves, much of their dark side would be cleared. The main difference that separates us from the wolf, is our growing incapacity to know how to live with the nature.
Ronald D. Lawrence (Author of "Wolfs, my Brothers")
A Grey wolf family and follow up of the plea for the species.
Which better messenger and symbol than the wolf to show us our past errors... We oppress Nature at our own risk since without it the human race is condemned.
The wolf is much closer to us than great apes to the study of which we dedicate however so much money and care to such an extent that if only a tiny part of this budget was used for the wolves, much of their dark side would be cleared. The main difference that separates us from the wolf, is our growing incapacity to know how to live with the nature.
Ronald D. Lawrence (Author of "Wolfs, my Brothers")
The Wolf's social life is highly structured and if they often manifest affection and playfulness, discipline and high rank consciousness of each individual are the keys helping them to survive and reconquer territories from which we eradicated them.
Le concile des loups:
The wolf council:
Un petit se fait gentiment rectifier par son père:
Father fixing his young:
Maman et ses petits:
Mom and her offspring:
Quoi de mieux que l'image d'une louve allaitante pour comprendre qu'on ne doit pas exterminer une espèce sous prétexte qu'elle peut représenter un quelconque danger pour nos animaux domestiques...
What better symbol than a mother wolf feeding her cubs to understand we cannot exterminate a species under the pretext that it can represent an eventual danger to our domestic animals...
Patou des Pyrénées, Wikipedia |
Dès le Moyen Age, le Patou des Pyrénées est utilisé pour garder les châteaux et protéger les troupeaux contre les prédateurs (ours, loups, lynx et même l'homme). Il est mentionné au XIVe siècle par Gaston Phoebus. Très apprécié au XVIIe siècle, il partagea la gloire de la cour du roi Louis XIV.
Et pour clore ce chapitre, je vous invite à lire ou relire ce très - très grand poème chargé d'une émotion intense, dans lequel se joue le drame d'une chasse imaginée, hautement symbolique et formidablement dramatisée, mais qui fait essentiellement écho au véritable drame de l'acharnement de l'Humanité contre la Nature:
La Mort du Loup
Alfred de Vigny (1797–†1863)
Alfred de Vigny (1797–†1863)
I
Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l’incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l’horizon,
Nous marchions, sans parler, dans l’humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu.—Ni le bois ni la plaine
Ne poussaient un soupir dans les airs; seulement
La girouette en deuil criait au firmament;
Car le vent, élevé bien au-dessus des terres,
N’effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d’en bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque, baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s’étaient mis en quête
A regardé le sable en s’y couchant; bientôt,
Lui que jamais ici l’on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s’arrêtent, et moi, cherchant ce qu’ils voyaient,
J’aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable, et semblable la danse;
Mais les enfants du Loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu’à deux pas, ne dormant qu’à demi,
Se couche dans ses murs l’homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu’adoraient les Romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s’assied, les deux jambes dressées,
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s’est jugé perdu, puisqu’il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante,
Et n’a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu, qui traversaient sa chair,
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu’au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu’à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang;
Nos fusils l’entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.
II
J’ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n’ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils, qui, tous trois,
Avaient voulu l’attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l’eût pas laissé seul subir la grande épreuve;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l’homme a fait avec les animaux servile
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.
III
Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d’Hommes,
Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes!
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C’est vous qui le savez, sublimes animaux!
A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
—Ah! je t’ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m’est allé jusqu’au cœur!
Il disait: ‘Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu’à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j’ai tout d’abord monté.
Gémir, pleurer, prier, est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t’appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler.’
Hélas! ai-je pensé, malgré ce grand nom d’Hommes,
Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes!
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C’est vous qui le savez, sublimes animaux!
A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse,
Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
—Ah! je t’ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m’est allé jusqu’au cœur!
Il disait: ‘Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu’à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j’ai tout d’abord monté.
Gémir, pleurer, prier, est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t’appeler,
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler.’
Un magnifique article, Noushka :)
RépondreSupprimerJe pense que tous les animaux ont le droit de vivre, les loups comme les lynx, les ours. Ce sont des animaux carnivores utiles.
Bonne soirée
Beautiful images Noushka, the wolves are brilliant.
RépondreSupprimerc'est beau!
RépondreSupprimeren suisse il y a un arrêté pour tuer deux bébés loups...
http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/22494248... !
tous mes voeux pour une lumineuse nouvelle année...
Vau, lovely puppies.
RépondreSupprimerUn bien beau poème et une belle leçon de vie.
RépondreSupprimerCes petits louveteaux sont si charmants ♥ sont-ils sauvages ?
Merci Nouschka pour ce billet je te souhaite un beau réveillon. Je pense fort à toi.
Bisous et à l'année prochaine.
Dear Noushka,
RépondreSupprimerFantastic pictures. A wonderful insight in this wolves familylive. It's amazing how close you could get.
I wish you all good things for the coming year, and hope being out in nature will bring you consolation.
Best regards, Corrie
Dear Noushka,
RépondreSupprimerfantastic pictures !
Many greetings - Monika
I have most of Lawrence's books. He was a very fine Canadian author and naturalist who devoted much of his life to the Study and care of wolves. Thank goodness we still have them here in Ontario although not in great numbers. It's smaller cousin, the coyote, is much more common and the latter is found even in cities.
RépondreSupprimerAn intense and brilliant post.
RépondreSupprimerA Happy New Year....In which I wish peace and love for you Noushka.
I Love your Fotos.
RépondreSupprimerThank you.
Have a good Year 2016
Sylvia and Tibi
Amo los lobos y amé tus fotografías.
RépondreSupprimerCariños para ti, Noushka.
Re coucou ma oiselle chérie,
RépondreSupprimerVoilà un petit moment que je n'avais pas versé de larmes... Que ce soit par tes clichés de toute beauté et remplis d'émotions ou par ce texte poignant.
Et comme à chaque fois qu'on refait le monde, on pleure toutes les deux, c'est pas gagné !!!
Merci pour ce bonheur éprouvé par tes photos.
J'espère que tu es bien rentrée.
Nous t'embrassons bien fort.
Ma chère Noushka,
RépondreSupprimerHormis la dernière strophe, je n'ai jamais aimé ce poème. Elle ne me parle pas que de loups, à toi non plus sans doute, quelle leçon de dignité. Je comprends que tu l'ai mise en caractères gras...
Que tes photos sont belles ! Merci pour ces superbes moments.
Des loups, j'en ai vu plusieurs fois dans des parcs animaliers. Ceux que j'ai préférés, c'était à Chabrières, près de Guéret en Creuse. C'est un très grand parc. Il y avait une autre meute à un autre endroit mais pas de bébés. C'était début avril me semble-t-il me souvenir, en 2011. J'ai appris beaucoup de choses sur la vie des loups. J'espère y revenir au printemps avec un de mes fils ou ma fille et mes petits-enfants. Nous voulions y revenir avec Michel...
Je t'embrasse bien affectueusement. Passe une aussi bonne fin de semaine que possible.
It's beautiful....
RépondreSupprimerHappy New Year :)
Coucou Noushka,
RépondreSupprimerPour ce qui est de cette série, je crois inutile de te redire que je suis totalement sous le charme. Maman, Papa et les Louveteaux, ils sont tous magnifiques, et ces regards vers l'objectif.... waoufffffffffff !
La dernière strophe.... poignante !
Après ce texte, je t'en mets un autre en partage, cette fois, c'est un Lièvre qui parle. Une vue de l'autre côté...
"Lorsque, avec vos armes crachant le feu, vous parcourez les garrigues et que vous nous traquez jusque dans nos abris, vous ignorez à quel point nous pleurons sur ce qui vous habite. Ne croyez pas que ce soient nos corps qui tremblent. C'est ce quelque chose en nous sachant capter et lire la flamme qui, en vos yeux, vous consume. Cette dernière n'est pas la flamme de celui qui doit vivre mais celle de celui qui a enraciné en lui le besoin de détruire". Extrait de "Le Peuple Animal" (Paroles de Lièvre) D. Meurois et A. Givaudan
Te formuler des souhaits pour la nouvelle année n'est pas forcément des plus facile, alors simplement que ton petit coeur trouve un peu de paix dans tout ce que cela implique. Je regarde ton petit Renard, et je t'envoie tout plein de douces choses.
Et surtout que tu n'oublies pas de prendre soin de toi (la suite, tu connais ;-).
Je t'embrasse affectueusement.
Merci et bravo pour ces magnifiques images ! Quelle beauté ! Merci pour le poème, et vive le Patou ! Je te souhaite un bon passage vers la nouvelle année, avec tous mes vœux de bonheur et de sérénité ! Ouuuuuuuuuuuuuh ! Biiiiiz, M.
RépondreSupprimerHi Noushka.
RépondreSupprimerWoh, Noushka, what a wonderful array of the wolf with the little ones.
Wonderful to see.
Groettie frome Patricia.
Preciosa serie sobre el lobo.
RépondreSupprimerMis mejores deseos en este cambio de año.
Un abrazo,
Une superbe série extrêmement émouvante :les visages de cette famille loup sont bouleversants et les vers de Vigny n'en sont que plus tragiques ...
RépondreSupprimerAu seuil de cette nouvelle année je te souhaite de tout coeur de trouver une manière de penser , de te souvenir ,de puiser dans chaque jour quelque chose de substantiel , qui te permette d'avancer d'un coeur moins lourd , cela doit bien exister , il le faut !
Je t'embrasse !
Hello, awesome photos as always! The pups are adorable. I wish you all the best in 2016, a Happy, Healthy New Year!
RépondreSupprimerHi Noushka,
RépondreSupprimerA more than interesting report about the family life of the wolves. I don't know how you managed to photograph the wolves. If you could realize this from a hide than you did a magnificent job. Otherwise, the pictures are of a high quality as we are used of you.
I wish you a pleasant changing of the year and of course all the best for 2016.
Greetings, Kees
Jaiks wolves! I hope that I wont ever see wolves in the nature.
RépondreSupprimerHappy New Year
RépondreSupprimerHello Noushka,
RépondreSupprimerLe loup est un "chien" libre Noushka, c'est ça qui dérange "l'humain" qui lui n'aime que les lois, l'ordre, les contraintes. La Liberté lui fait peur, il ne sait qu'en faire…ça m'a pris 50 ans pour en prendre conscience.
Je recommande une fois de plus "Un loup est un loup" de Michel Folco.
Hola amiga Noushka,precioso y magnifico reportaje dedicado al lobo,fotos fantasticas de gran belleza.Feliz año 2016 querida amiga,besos y abrazos.
RépondreSupprimerLes regards de ces loups sont fascinants, surtout ceux des trois compères en plein concile.
RépondreSupprimerLa louve, elle, semble obnubilée par la surveillance des alentours.
Quant aux louveteaux, ils ont l'air bien sérieux pour leur âge !
Grand merci pour ce magnifique reportage, Noushka, tes photo sont vraiment superbes.
Bonne année, et surtout bonne santé, que 2016 t'apporte tout le réconfort dont tu as besoin.
Bises chaleureuses
Una familia encantadora, Feliz Año Nuevo
RépondreSupprimerhow wonderful that you got to spend time around the wolves and photograph them!
RépondreSupprimeryour photos are awesome and do tell stories.
we live around wolves, but i rarely see them and only occasionally hear them.
Great pictures!
RépondreSupprimerJ'ai eu le bonheur de rencontrer des loups lors de mes recherches ornithologiques dans les forêts boréales du Québec. J'ai vu des traces bien marquées dans la terre humide et je les ai même entendu hurler dans la nuit. Un de mes compagnons s'est même retrouvé malgré lui au beau milieu d'une meute. Et il n'est rien arrivé. Les loups n'attaquent pas l'homme quand ils ne sont pas provoqués par l'homme. Ce sont des animaux d'une grande beauté et leur rôle dans le maintien de l'équilibre de l'écosystème boréal est capital. Ta baguette magique a encore opéré et c'est un pur délice de visionner cette petite famille. Et que dire du texte ! Et il paraîtrait que les hommes ne pleurent jamais !!!
RépondreSupprimerPreciosa y tierna serie de imagenes.. Que guapos los lobeznos.. :-))) Un abrazo
RépondreSupprimerHaven't started playing Solitaire on your phone? Download It Now (Available for Android or iOS)
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